L’investissement des entreprises en France est atone, la situation économique préoccupante.
Et en y regardant de plus près, l’expression courante masse salariale a toujours véhiculé dans notre inconscient collectif cette notion de poids, jusqu’à considérer les salaires versés comme une « charge » de classe 6.
Et ce n’est pas qu’un mythe financier : payer un salarié en France pour une PME est aujourd’hui un luxe, non tant par sa rémunération en tant que telle, que par les conséquences financières en terme de charges sociales et fiscales.
Pourquoi une refonte du code du travail semble t’elle nécessaire ?
Nous avons tous suivi les émoluments de la loi Travail jusque son aboutissement par décret.
Si la loi est la transcription littérale de la conscience humaine, alors le droit du travail français sera réformé.
Ce n’est plus, ni une question juridique ni politique c’est la seule réponse possible à une urgence sociale bouillonnante. Nous connaissons trop la valeur de la paix pour ne pas y mettre le prix.
Accepterons-nous collectivement de revoir les règles du jeu ?
Un grand nombre d’entre nous y seront contraints pour répondre à leurs engagements. Par nécessité.
Seulement un accord durable passe par une acceptation. Acceptation qui se nourrira de la confiance partagée entre une Direction anxieuse et des salariés incités à mieux comprendre la réalité complexe de leur marché.
BDES : obligation légale isolée ou élément d’une stratégie ?
Au cours des jours précédents l’officialisation de la loi El Khomri, peut-être avez-vous remarqué la parution du décret tant attendu sur la BDES, initialement prévu en Décembre 2015. Heureux hasard de calendrier ?
Non, la BDES est une réforme parmi bien d’autres qui trouve sa source dans une volonté majoritairement partagée de refondre le code du travail.
L’idée fondatrice de la BDES est née du constat d’ un « dialogue social » formel juridiquement trop complexe, qu’il nous appartient de transformer en un vecteur d’information utile pour chiffrer la réalité et envisager un avenir commun.
Pourquoi la BDES est t’elle apolitique ?
Demain, les sensibilités politiques majoritaires se chargeront de placer leur curseur d’une vision idéale.
La BDES changera peut-être de nom et/ou de contenu … mais l’idée d’un vecteur unique d’informations économiques et sociales restera une évidence comme la seule voie moderne pour «mieux vivre ensemble », et ce, via le partage d’un constat authentique.
Transformons cette nouvelle contrainte en opportunité et qui sait, peut-être pourrons nous un jour rebaptiser notre fameuse masse salariale en richesse humaine!